Four banal de l’hospice

Four banal de l’hospice du Grand St Bernard.
Lors de la construction de l’hôtel de l’hospice, de 1895 à 1899, un four à pain à charbon y est aménagé, le premier de l’histoire du col. Ses premières années, il exerce probablement une activité anecdotique, en raison de la difficulté à faire parvenir jusqu’au col son carburant. La situation change en 1905, lorsque les religieux achètent leur premier camion. Notons qu’il n’allait pas bien vite. A une vitesse de moyenne de 3,75 km à l’heure, il reliait en douze heures Martigny au col du Grand-Saint-Bernard, localités distantes de 45 kilomètres. Depuis les années 1920, le four à pain de Saint-Oyen n’est plus utilisé que pour la ferme de St-Oyen, car l’hospice achète un brûleur à mazout, qui devient le chauffage exclusif de son four à pain jusqu’au milieu des années 1960, où les chanoines optent pour la congélation des réserves. ( Texte tiré de la revue « Mission du Grand St Bernard – No 2 /2012)
Il y a quelques années une escouade venue de la Confrérie du Four banal de Vollèges découvre l’existence de ce four à pain et décide, avec la bénédiction du Chanoine José Mittaz de le faire revivre. Le vieux pétrin est remis en état, le local est aménagé. C’est ainsi que le vieux four de l’hospice pu reprendre du service. Le chauffage au mazout fut abandonné. Désormais c’est au bois que se fait la chauffe. Année après année, les amis de la Confrérie du four banal de Vollèges s’y donnent rendez-vous pour faire le pain. Au cours des longs hivers du col, c’est Lucien, le cuisinier de l’hospice qui s’enferme dans l’intimité du fournil pour concocter ses magnifiques tresses à l’intention de ses hôtes.